Carla Accardi

Sans titre - eau-forte et aquatinte de Carla Accardi - 1990

1990s

Déjà artiste, et parmi les plus représentatives de l'après-guerre italienne, elle quitte Florence et arrive à Rome comme seule femme du groupe Forma 1. Elle se définit comme une mouche blanche qui a réussi à suivre sa vocation "parce que quelqu'un a cru en moi et c'était mon père". À Rome, elle rencontre Pietro Dorazio, Mino Guerrini, Achille Perilli et le jeune Giulio Turcato. De temps en temps, Severini se rend au Studio de Pietro Consagra (à cette époque, il est l'invité de Renato Guttuso, via Margutta 58) qui apprécie les travaux du groupe et définit les œuvres d'Accardi comme pleines de verve. En 1947, l'artiste crée sa première peinture abstraite, Scomposizioni (Décompositions) - un thème général pour tous les artistes du groupe - dans l'œuvre d'Accardi, il y a des intersections de triangles. Dans les années cinquante, il y a son exposition à Paris et en Italie, où elle rencontre le galeriste turinois Luciano Pistoi, et dans les années soixante-dix, on assiste à son adhésion politique au féminisme avec son amie Carla Lonzi. Son art est né de l'idée que la figuration est une transmission de la spiritualité, à laquelle elle arrive par un parcours personnel marqué par des rencontres avec des amis tels que Consagra, Burri, Fontana. Parmi les plus grands Artistics, à différentes époques, elle a aimé Kandinskij ou Klee, Mondrian ou Matisse. Dans le panorama artistique des dualités, entre figuration et abstraction, Carla Accardi choisit le Signe. Son travail est basé sur l'interaction entre le signe, la surface, la lumière, la couleur et la transparence. L'importance de son signe commence vers 1952, lorsqu'elle s'isole, croyant ne plus rien pouvoir faire en peinture, et qu'elle se met à dessiner directement sur le sol. Elle fait des signes. Elle utilise d'abord le blanc sur le noir, puis elle commence à dessiner des formes l'une sur l'autre - ce qui produit des signes fortement différenciés. Selon Artistics, le signe est un évent du subconscient et de l'expression artistique, du langage aussi. Un signe existe en relation avec d'autres, puisqu'il forme avec eux une structure. Son but est de représenter l'impulsion vitale qui se trouve dans le monde. En 1965 a lieu une véritable révolution dans l'activité artistique de Carla Accardi, lorsqu'elle commence à utiliser des matériaux différents. Elle renonce au cadre physique de la peinture en réalisant ses signes sur des supports sicofoil (matériau transparent et brillant utilisé dans le domaine industriel) avec des peintures transparentes. L'idée d'utiliser le sicofoil est née d'un intérêt pour la transparence - elle veut rendre son environnement transparent et, par conséquent, elle recherche des couleurs qui peuvent adhérer, sans se détacher. Elle apprend aussi à peindre avec. Le processus qu'elle utilise est le suivant : préparer des feuilles de papier où dessiner et prêter attention à la combinaison et à l'émanation de la lumière, qui dérive des couleurs. Le retour à la toile brute, comme une inspiration de l'anti-peinture, un désir de contradiction, cela marque sa dernière phase de production artistique.