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Takashi Murakami
Tan tan bo (2016) ED100, (Murakami Takashi, art japonais, feuille d or)
2016

Name: Tan tan bo (2016) ED100, (Murakami Takashi, art japonais, feuille d'or)
Brand: Takashi Murakami
Rating: 5 (3 reviews)

55 000 $USPrix courant

À propos de cet article

Artiste : Takashi Murakami Titre : Tan Tan Bo Année : 2016 Edition : 100 Taille : Taille de l'image 690 x 1020mm / Taille de la feuille 790 x 1120mm Médium : Sérigraphie (feuille d'or) Il est signé et numéroté par l'artiste Takashi Murakami. Il est signé à la main par Takashi Murakami. Note : Cet article sera expédié du Japon. L'acheteur est donc responsable de tous les frais d'importation et des taxes dans son pays respectif. "Décrit par le conservateur Michael Darling comme le "magnum opus" de l'artiste, Tan Tan Bo (2001) est une icône de l'œuvre de Takashi Murakami, démontrant les nouveaux niveaux de complexité qui ont commencé à s'infiltrer dans sa pratique au tournant du millénaire. Rendue à une échelle monumentale sur trois grandes toiles dorées, l'œuvre réincarne sa figure emblématique, Mr. DOB, dans des couleurs fantasmagoriques et hallucinatoires. Sœur de Tan Tan Bo Puking - alias Gero Tan, réalisée l'année suivante, elle a fait l'objet d'importantes rétrospectives itinérantes, notamment ©Murakami, 2007-2009 et Takashi Murakami : The Octopus Eats Its Own Leg, 2017-2018. Fusionnant de manière transparente des éléments peints à la main et sérigraphiés avec de la poudre de perles iridescentes, cette œuvre est un tour de force virtuose, qui précède la transition ultérieure de l'artiste vers des peintures uniquement sérigraphiées. Au milieu de l'énergie vibrante et des formes tourbillonnantes, M. DOB est une version solarisée de lui-même, avec un grand sourire noir qui rayonne sur le fond chatoyant. Un collage d'éclats d'étoiles multicolores et de formes biomorphiques vibre contre le blanc de son visage, et les premiers exemples des motifs de fleurs souriantes caractéristiques de l'artiste flottent près de son oreille droite. L'un des yeux de M. DOB est une spirale hypnotique de rose pâle et de blanc, tandis que dans l'autre, une série de cercles concentriques pulsent. De vifs tentacules irradient de son visage, qui est entouré de monstres de dessin animé plus petits : DOBs minuscules, champignons et les créations plus récentes Kaikai et Kiki. M. DOB a sa propre attraction gravitationnelle exaltante, comparée par Darling à "une planète sombre ou une étoile de la mort, une créature délirante et chaotique". L'œuvre, explique-t-il, montre l'artiste " en plein élan, réalisant un spectacle pictural d'une précision technique et d'une grandiloquence cinématographique qui n'a pratiquement aucun pair ou précédent " (M. Darling, " Doomed to Survive ", Takashi Murakami : The Octopus Eats Its Own Leg, exh. cat., Museum of Contemporary Art, Chicago, 2017, pp. 27-28). M. DOB est le sujet le plus représenté dans la vaste pratique de Murakami et est considéré comme l'alter ego de l'artiste. Visuellement, M. DOB ressemble à Mickey Mouse, mais son côté mignon a évolué au fil du temps et, récemment, il s'est montré plus rusé et instable que son homologue de Disney. Ses origines se trouvent dans le langage, et le nom, Mr. DOB, a été dérivé de la phrase absurde et semblable à celle d'un dada, dobozite dobozite, que l'on trouve dans la série de mangas Inakappe taisho (1970) de Noboru Kawasaki, dans laquelle les personnages prononcent mal doshite (pourquoi) à plusieurs reprises. À la fois icône et jeu de mots visuel, M. DOB est régulièrement transformé et re-présenté en peinture et en sculpture, ainsi qu'en animaux en peluche, en pins et autres objets de collection, à la fois éphémères et commercialisables, soulignant ainsi son adhésion constante au flux et à la précarité. Au cœur de l'arc narratif évolutif de Mr. DOB se trouve la propre métaphore de Murakami sur l'éternel désir de consommation de la société. Il est la manifestation de ce que l'historien de l'art Mika Yoshitake appelle la "régénération incessante de cette impulsion" (M. Yoshitake, "The Meaning of the Nonsense of Excess", ©Murakami, cat. d'exposition, Museum of Contemporary Art, Los Angeles, 2008, p. 111). L'art de Murakami est conceptuellement unifié sous l'esthétique du "Superflat", qui fait référence, en partie, aux surfaces hypercompressées, presque sans profondeur, qu'il rend. Superflat est un sous-produit de l'esthétique de la peinture traditionnelle japonaise fusionnée avec l'écran plat de l'imagerie numérique, en référence à l'aplatissement topographique très réel et horrifiant d'Hiroshima et Nagasaki en 1945. L'aplatissement est conceptuellement et physiquement ancré dans l'histoire du pays, plus récemment par l'invasion de la culture occidentale. Dans les œuvres de Murakami, le Superflat se manifeste dans ses méthodes de production, ses couleurs brillantes et ses lignes définies, un mélange approprié de Pop américain et d'arts décoratifs japonais redevables à l'art Nihonga. Souvent comparés à la fixation d'Andy Warhol sur la surface, les spécialistes considèrent que le Superflat de Murakami est un approfondissement d'une réalité particulièrement japonaise ; il s'agit d'une esthétique fondée sur la dissolution et le reniement des distinctions occidentales telles que haut/bas et art/artisanat qui n'existent pas dans "la nature organisée horizontalement de la culture japonaise" (D. Hebdige, "Flat Boy vs. Skinny : Takashi Murakami and the Battle of for 'Japan'", ©Murakami, cat. d'exposition, Museum of Contemporary Art, Los Angeles, 2008, p. 22). Tan Tan Bo illustre brillamment la capacité de Murakami à réimaginer et à développer les signes traditionnels japonais dans un paysage commercial contemporain, approfondissant ainsi la construction de la culture : Après avoir perdu la Seconde Guerre mondiale, la guerre du Pacifique, le Japon a reçu une explosion de l'influence culturelle des États-Unis, le pays vainqueur, et les contours de l'Amérique et de ses alliés européens se sont combinés et ont augmenté leur épaisseur, fournissant le cadre externe rigide de la culture et de l'art japonais... Maintenant, de nouveaux contours sont dessinés de nos propres mains... Remarquez, ils sont désorganisés car ils ne proviennent pas de l'"art" occidental, mais des genres que l'on appelle la sous-culture en Occident" (T. Murakami interviewé par Hélène Kelmachter, Takashi Murakami : Kaikai Kiki, cat. ex, Serpentine Gallery, Londres, 2002, p. 105). La conception que Murakami se fait de la production culturelle est imprégnée d'Oataku, qui se traduit par "ta maison" et qui est un terme désignant des intérêts "geek" et obsessionnels, notamment en ce qui concerne les anime et les mangas. Oataku suggère une attitude d'évasion à travers la culture matérielle, un phénomène répandu dans la société japonaise, une réaction, en partie, au chômage et aux longues heures de travail, ainsi qu'aux catastrophes naturelles et d'origine humaine. Bien que l'otaku soit généralement méprisé et dédaigné, la pratique de Murakami récupère une culture vernaculaire japonaise à travers une célébration du kitsch : "Lorsque j'ai créé Mr. DOB, j'avais déjà renoncé à ce monde d'otaku. C'est lorsque je suis allé aux États-Unis que j'ai vraiment découvert mon identité d'otaku... J'ai donc commencé à réfléchir aux raisons pour lesquelles j'avais renoncé à être un otaku et pourquoi je voulais y revenir" (T. Murakami, interviewé par Hélène Kelmachter, Takashi Murakami : Kaikai Kiki, cat. d'exposition, Serpentine Gallery, Londres, 2002, p. 77). Au départ, Murakami a inventé le terme poku, une fusion d'Otaku et de Pop, pour son nouveau vocabulaire visuel, mais il a finalement décidé que Superflat évoquait plus clairement une fusion d'éléments. Mr. DOB est donc une synthèse de ces héritages, créé non seulement pour représenter Murakami mais aussi pour interroger les conditions sociales japonaises contemporaines : "Née d'une simulation du langage et de l'imagerie des dessins animés, la production de DOB par Murakami est le résultat d'un engagement avec la manière dont une icône émerge en tant qu'objet de consommation de masse et circule comme une marque déposée distinctive à utiliser, réutiliser, acheter et vendre " (M. Yoshitake, " The Meaning of the Nonsense of Excess ", ©Murakami, exposition cat., Museum of Contemporary Art, Los Angeles, 2008, p. 125). En tant qu'encapsulation de la culture des marchandises, Mr. DOB est une expression de l'hédonisme, du cynisme, du sens et de son absence, ainsi que de la manière dont l'excès peut écraser. En fouillant l'histoire, la culture populaire et les valeurs du marché pour explorer la superficialité d'une culture de consommation mondialisée, Murakami est l'un des premiers artistes à prendre le commerce lui-même pour sujet. Tan Tan Bo est une encapsulation délirante et lustrée de l'esthétique Superflat dans des couleurs éblouissantes. Présentant Mr. DOB comme une créature fantastique et surnaturelle, Murakami combine les formes planes établies de longue date dans l'art japonais et l'imagerie plus contemporaine inspirée des anime et des mangas - ses chimères en peinture. Comme l'a dit Murakami, "à travers lui [M. DOB], l'un des objectifs était de montrer aux artistes et aux critiques japonais que nous devions trouver un autre moyen d'expression" (T. Murakami interviewé par Hélène Kelmachter, Takashi Murakami : Kaikai Kiki, exposition cat., Serpentine Gallery, Londres, 2002, p. 79). En conséquence, Tan Tan Bo emmène M. DOB vers de nouveaux sommets. En commémoration de la possibilité artistique japonaise, Mr. DOB est électrique, puissant et énergique, une supernova de couleurs exubérantes".

Créateur:
Takashi Murakami (1963, Japonais)
Année de création:
2016
Dimensions:
Hauteur : 79 cm (31,11 po)Largeur : 112 cm (44,1 po)
Autres éditions et dimensions:
Edition of 100Prix : 55 000 $US
Support:
Écran
Période:
2010-
État:
Adresse de la galerie:
Tokyo, JP
Numéro de référence:
1stDibs : LU1658211731602

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Takashi Murakami

L'artiste contemporain japonais Takashi Murakami est peut-être connu des collectionneurs pour les fleurs psychédéliques et les dessins animés chaotiques qui peuplent ses estampes et ses peintures , mais les artistes le connaissent probablement comme le théoricien à l'origine du mouvement d'art contemporain qu'il appelle "Superflat."

Partiellement inspiré par le Pop art de Andy Warhol, dans lequel la culture de la célébrité et les objets banals produits en masse sont devenus le centre de œuvres lumineuses et colorées qui à la fois célébraient et critiquaient le consumérisme, le Superflat de Murakami englobe la peinture, la sculpture, la conception numérique et plus encore pour présenter un regard subversif sur le consumérisme, mais c'est aussi un effort pour mélanger les beaux-arts et la culture de bas étage.

Artiste aux multiples facettes, remarquablement influent et collectionneur d'art compulsif, Murakami a collaboré avec des marques telles que Louis Vuitton, tandis que l'une de ses œuvres Superflat les plus célèbres est l'ours en peluche qui figure sur la pochette de l'album Graduation du rappeur américain Kanye West.

En 1993, Murakami a obtenu son doctorat à Tokyo University of the Arts, où il a été formé à nihonga, un style de peinture né à la fin du 19e siècle par des artistes qui s'efforçaient de préserver et de promouvoir les conventions et les procédés associés à l'art japonais traditionnel. Alors qu'il pratiquait nihonga, Murakami s'est rendu compte que ses convictions n'étaient pas conformes à la tradition, et son art a donc pris une tournure satirique qui incarnait une critique du mouvement. Très vite, son style a pris une tournure radicale, embrassant otaku, un phénomène culturel d'après-guerre en plein essor parmi les jeunes Japonais amateurs d'anime et de manga. (Otaku fait également partie intégrante de Superflat).

C'est à ce moment-là qu'est né le personnage le plus connu de Murakami, Mr. DOB,. Cette icône inspirée des dessins animés, que les Américains pourraient interpréter comme un croisement entre Mickey Mouse de Walt Disney et le Chat du Cheshire de Lewis Carroll, en raison de ses oreilles prononcées et de son large sourire menaçant, s'inscrivait dans la volonté de l'artiste d'élever la sous-culture otaku Icone, mais aussi de cibler le consumérisme de masse. Bien que Murakami ait conçu Mr. DOB des années avant sa théorie Superflat des années 2000, il y a beaucoup de points communs entre les deux. Contrairement à ses autres créations, le Mr. DOB de Murakami est à la fois érotique, dérangeant et caricatural - une moquerie incisive de l'amalgame entre le commerce et les beaux-arts, si répandu dans la culture populaire japonaise.