Lee Seung Chul

"Coq-impérial (debout)" Peinture contemporaine en techniques mixtes sur toile

2017

Lee Seung Chul est né en 1962 à Séoul, en Corée du Sud. En 1985, il a rejoint l'équipe artistique de la Munhwa Broadcasting Corpration et, en 1997, il a fait partie de l'équipe d'infographistes du Seoul Broadcasting System. En 2004, il est devenu directeur général artistique de Inchon Television Limited. Ancrées dans la tradition de l'improvisation et de l'abstraction, les peintures de Lee Seung Chul sont autant de fenêtres sur les profondeurs labyrinthiques de l'émotion humaine et de la forme extérieure. Chaque toile devient la scène d'une danse de coups de pinceau, une symphonie d'harmonies, d'ondulations et de cadences discordantes qui reflètent les complexités de la condition humaine. Pendant deux ans avant 2017, il a décidé de peindre des coqs, rien que des coqs, rien que des coqs. Son choix s'explique par l'année du Coq dans l'astrologie chinoise, qui est une manière pratique et philosophique d'aborder les vérités mentales et émotionnelles par des moyens allégoriques et symboliques. En peignant des coqs, Lee Seung Chul a choisi de plonger dans les mystères de cet animal avec une conscience aiguë de l'œuvre du peintre. Un peintre est un acteur essentiel dans le domaine de la culture et il est donc l'équivalent d'un magicien ou d'un chaman d'aujourd'hui, c'est-à-dire un voyant actif d'attentes d'explications sur l'avenir ; pour offrir une telle ouverture d'esprit, il doit parvenir à opérer dans son art cette transformation magique d'un élément figuratif en symbole. En découvrant les coqs de Lee Seung Chul, on comprend à la fois ce qu'est l'œuvre du peintre et ce qu'est la transmutation d'une figure, en l'occurrence celle de l'animal coq en symbole coq. Et cela ne peut se faire en une seule fois. Il faut, en effet, se plonger dans la richesse plastique qu'offre l'animal, mais aussi dans les nombreuses significations dont il est porteur. Le symbole est ce qui permet l'approfondissement de la conscience sensible. Lee Seung Chul en peignant un grand nombre de coqs a parfaitement compris qu'il s'agissait d'une sorte de méthode pour stimuler nos émotions, éveiller nos sensations, faire chanter nos yeux, et que l'intensité picturale pouvait être atteinte par l'accumulation et la variation. Devant ses tableaux, nous nous trouvons au seuil d'une sensation, au moment où s'éveille en nous un nouvel état de conscience. Pour qu'il nous transmette une partie de son pouvoir, le peintre a dû s'ouvrir à une grande liberté dans ses gestes comme dans l'utilisation de la couleur. Grâce à son talent de peintre, chaque coq est une source rayonnante de lumière et de couleur, d'émotion et de mouvement. Dans le Zodiac chinois, le coq est excessif en tout. Il a d'énormes qualités mais aussi d'énormes défauts. Il est loyal, extraverti, optimiste et jovial, mais aussi fatigant, têtu et fier. Les coqs aiment se donner en spectacle parce qu'ils se considèrent comme meilleurs qu'ils ne le sont en réalité. Ils ont de grandes idées, un cœur énorme et le désir d'être le héros de leur vie.