Large four-part bookcase, by Poul Cadovius, Editions CADO, Denmark, circa 1960

Grand buffet avec bar conçu en 1958 par le designer français Alain Richard pour Meubles TV. Très bonne qualité de fabrication. Le corps du buffet, en placage de chêne, repose sur un socle en acier laqué noir. Les pieds réglables sont en acier chromé, de même que les poignées et les clés. Une porte battante à gauche ouvre sur un compartiment avec étagère, une colonne centrale supporte quatre tiroirs, une porte s'ouvre horizontalement sur un mini-bar avec étagères en verre et enfin une porte à droite ouvre sur un compartiment avec étagère. Biographie Alain Richard, France (1926-2017) Alain Richard a été formé par René Gabriel à l'École nationale des arts décoratifs dont il est sorti diplômé en 1949. Installé aux Pays-Bas au début des années 1950, il travaille notamment avec Henri Salomson. En 1952, Alain Richard participe à de multiples projets pour l'aéroport d'Orly, le Crédit agricole, la Banque de France et la RATP (il conçoit la station Auber à Paris) et fonde sa propre agence avec son épouse, Jacqueline Iribe, fille du décorateur Paul Iribe. Parallèlement, il collabore avec André Monpoix et dessine des meubles produits par Tricoire & Vecchione (Meubles TV). Alain Richard a reçu le Grand Prix de la Triennale de Milan et le Prix René Gabriel, parmi de nombreuses autres récompenses. Il a également reçu de nombreuses commandes du Mobilier national dans les années 1970. La série 800 a reçu la médaille d'or de la Deutsche Handwersnesse à Munich en 1960. Histoire Meubles TV, meubles d'avant-garde 1952 Meubles TV est un fabricant de meubles produisant, à partir des années 1940, des meubles de belle facture pour les distributeurs et magasins français du Faubourg Saint Antoine ou des magasins de ville comme Roche Bobois. Cette entreprise a été créée par Robert Vecchione, un immigrant italien dont le père et l'oncle étaient ébénistes. Pour avoir le droit de créer son entreprise en France, il utilise le nom de son chef d'atelier, Jean Tricoire, d'où les initiales TV. Il reprend l'image ultra moderne de la télévision, certes, mais Meubles TV n'a jamais fait de meuble de télévision ! Au début des années 1950, Robert Vecchione rencontre Lucien Veillon, journaliste intellectuel spécialisé dans l'art et les arts décoratifs avec une vision très moderne. Vecchione est sous le charme et se laisse initier aux jeunes créateurs issus de l'école Camondo ou de l'ENSAD. Convaincu de leur talent, il décide de publier leurs premières créations. Il publie ainsi le premier meuble de Janine Abraham, les toutes premières pièces de Pierre Paulin, Pierre Guariche, André Monpoix et bien sûr Alain Richard. Ces deux derniers sont également devenus les créateurs exclusifs de Meubles TV dans la deuxième partie des années 1950. Pendant ces quelques années, ils ont produit une gamme complète mais avec relativement peu de pièces, 40 ou 50 modèles, pour la maison, le salon ou la chambre à coucher. Au début des années soixante, ils quittent l'avenue d'Italie pour s'installer dans une usine ultramoderne en banlieue. Pour présenter leurs modèles, ils créent une boutique rue des Tournelles, et d'autres font de même, comme le décorateur Lapidouse qui crée une boutique Forum rue Vavin. La crise du début des années 1970 et la concurrence ont détruit cette entreprise très prospère de 400 personnes. Vecchione est le premier à imaginer une ligne graphique dans le domaine de l'ameublement avec deux très beaux logos, factures et papiers à en-tête, il est le premier à faire figurer son logo sur les camions de livraison. Tout le monde pense qu'il est fou. Il est sans doute le premier à signer ses meubles du nom de l'éditeur et du créateur. Chaque pièce est estampillée, mais de manière moderne. L'intérêt de cette production : Vecchione a permis à une jeune génération de s'exprimer et ses choix se sont révélés très pertinents puisqu'ils sont restés les meilleurs les années suivantes. Il crée une ligne très cohérente en deux périodes avant 56 et à partir de 56 avec la prédominance des créations de Richard et de Monpoix. Ces lignes créent un style qui influencera toute la création française des années 50/60. Ces pièces sont produites en masse et en très petites quantités, car leur modernité les rend difficiles à vendre au grand public. Ils sont très bien conçus et parfaitement proportionnés, sans éléments décoratifs, très rigoureux. Ils répondent à une volonté très fonctionnaliste de la part de leurs créateurs. Ils sont parfaitement adaptés à l'usage domestique des jeunes couples modernes des années 1950. Et ils sont d'une très grande qualité d'exécution, les finitions sont très soignées, réalisées à la main, les placages très beaux et les aménagements intérieurs raffinés. Ces pièces font preuve d'une grande invention formelle pour l'époque et représentent, dans les foires, l'ultra modernité. Bibliographie : catalogue d'exposition de la galerie Pascal Cuisinier

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